être maman avec la sophrologie
dans le ventre
"La maternité est ce qui soutient le fond de tout. La maternité est la fatigue surmontée, la mort avalée sans laquelle aucune joie ne viendrait." Christiane Boboin
La maternité est un événement magique dans la vie d’une femme. Il y a à la fois cet état d’émerveillement, de bonheur profond et à la fois, une inquiétude sous-jacente devant tant de bouleversements intérieurs.
Pour vivre plus sereinement l’intensité de cette période, il est bien de commencer les séances de sophrologie dès les premiers mois de la grossesse.
La sophrologie permet de se mettre à l’écoute des perceptions corporelles, des ressentis. Le développement de cette capacité à porter un regard à l’intérieur de soi va permettre d’apprivoiser ses nouvelles sensations.
Ecouter son corps durant la grossesse, c’est prendre conscience de ses modifications en termes de sensations mais aussi de focaliser sur la zone dans laquelle le bébé se développe, et créer du lien avec lui.
Peu à peu, on va apprendre à maîtriser sa respiration, à savoir se détendre, s’apaiser en toutes circonstances, renforcer la confiance en soi.
Pour se préparer à l’accouchement, des techniques de "futurisation" vont permettre d’optimiser ses ressources et ses capacités, et éveiller un sentiment de confiance au moment voulu.
"J'aurais vu gonfler mon ventre, se hisser à mes flancs cette voile opulente de la maternité, oh ce grand voyage, je l'aurais accompli du départ jusqu'à son terme, et j'aurais connu la joie d'être, à l'hôpital, au milieu des jeunes accouchées, au milieu de ce banc de baleines si prodigieusement dévastées par la magnificence de leur don. " Lorette Nobécourt
transformations
"Une seule femme possède en même temps le derrière arrogant d'une adolescente, l'épanouissement irradiant des maternités heureuses, les pattes d'oies, au coin des yeux, de qui a tellement aimé rire. La sienne, si on a eu la chance de la rencontrer tôt." Eric Holder
Même si cette période est pour beaucoup de femmes, « nirvanesque », pour d’autres, elle est aussi source d’inconfort au niveau physique et/ou psychique pouvant ternir le souvenir de cette étape de leur vie.
La sophrologie va donner des outils concrets pour gérer les sensations désagréables, accepter les modifications de son corps, et développer sa capacité d’adaptation.
En optimisant cette précieuse capacité d’adaptation, un entraînement sophrologique, va amener plus de souplesse et d’ouverture d’esprit, plus de créativité aussi durant cette période mais aussi lorsque bébé prendra sa place dans notre vie au quotidien.
"J'avais besoin de sa tendresse, cette tendresse qu'elles ne donnent que si elles sont en passion, cette maternité divine des femmes en amour. " Albert Cohen
vouloir un enfant
Bien souvent, ce sont des causes organiques qui sont à la source d’une infertilité, mais l’état psychologique n’est pas négligeable. Bien au contraire, et le fameux phénomène, bien connu maintenant, d’un heureux événement qui arrive alors même qu’on y avait définitivement renoncé.
Cette notion de lâcher prise est bien la preuve que prendre en considération la dimension psychologique du problème de stérilité est nécessaire et incontournable.
La sophrologie, dans ce contexte, apporte l’écoute, les outils pour une meilleure connaissance de soi, de ses angoisses, de sa motivation profonde mais aussi celle du conjoint.
LA BOÎTE A MOUCHOIRS
Je dois à une larme, une amitié profonde et sincère. Une petite fée est venue un jour me trouver pour me demander de l’aider, une larme a perlé, comme ça, au coin d’une séance de sophrologie et la fée est restée à mes côtés. Dans mes séances nous aimons nous retrouver.
Ma boîte à mouchoir est assortie à mon cabinet, elle est placée un peu en retrait sur une étagère sous la table basse.
Elle attend de pouvoir soulager, essuyer, sécher les larmes. Elle donne une note de douceur, c’est un repère sécurisant…
Celle de Caroline est haute en couleurs, magnifique, on a envie de la prendre, de la regarder, on souhaiterait même en avoir besoin….juste une petite larme à essuyer.
Dans une séance de sophrologie les larmes coulent parfois sans qu’on ait l’impression de ressentir une émotion particulière…ça étonne toujours, ça rend perplexe. C’est peut-être le corps qui s’émeut de se sentir regardé. Ce regard intérieur bienveillant, cette écoute attentive, ce toucher intérieur, cette attention,…enfin.
Et je me retrouve propulsé dans le souvenir du film que j’adore tant : « la cité des enfants perdus » dans lequel le savant fou cherche à analyser une larme qui coule pour la première fois de son œil, mobilisant tout le monde autour de lui pour trouver un compte goutte afin de récupérer la précieuse molécule qui lui permettra de rêver comme les enfants qu’il garde prisonniers.
C’est tellement beau une larme, fragile, rare…moment magique où nos émotions débordent. C’est la goutte qui fait déborder le cœur, la larme.
Pourquoi s’en cacher ? Pourquoi en avoir honte ? Quelle merveilleuse capacité nous avons là !
Voilà une capacité que nous avons perdue ! Nous laisser aller à pleurer à chaudes larmes. C’est une des capacités oubliées que nous pourrions retrouver en séance de sophrologie, pour reprendre contact avec elle et voir ce qu’elle nous fait vivre, et pourquoi ne pas la réintégrer dans notre présent et la projeter dans notre futur !
Peut-être nous sentirions-nous plus légers, moins stressés, moins dépendants…
La laisser couler sur sa joue, sentir le chemin qu’elle emprunte pour finir au coin d’une lèvre, c’est salé et léger.
Lorsque je me penche dans "la pensine" pour retrouver les larmes de mon enfance, je me retrouve le visage enfouie dans le ventre de mon oncle, mouillant son tricot de mes pleurs abondants. Je devais avoir 12 ans et je me souviens alors de mon étonnement (et celui des personnes présentes), de la chaleur de mes pleurs,leur soudaineté mais aussi de leur authenticité. J’ai même été surprise d’en avoir tant à libérer. La raison ? Peu importe, ce n’était vraiment pas bien grave évidement mais ce qu’il m’en reste c’est presque le bonheur de pleurer de tout son saoul.
Ça a sûrement été la dernière fois que je me suis laissée aller à pleurer et surtout à le montrer.
