Bonjour à tous,
Aujourd’hui, je voudrais vous faire part de mes cogitations autour de la maternité.
Je suis mère depuis bientôt 30 ans et j’ai besoin de me replonger dans la pensine, pour pouvoir vous en parler au plus près de mes ressentis.
Retrouver les sensations, les émotions de ce moment si magique, me permettent aussi, par la même occasion de ne pas oublier de me remercier d’être une femme.
Le matin où j’ai su que j’étais enceinte, voilà le plus beau matin de mon existence. Celui-là et celui où je me suis réveillée pour la première fois à côté de l’homme que j’aime (mais ce matin là fera matière à d’autres cogitations).
Comment exprimer cette sensation là ? Le ciel a changé de couleur, mon champ visuel s’est élargi à l’infini, j’ai respiré pour la première fois à pleins poumons et j’ai été comme on le dit si bien dans les évangiles, comme Marie, pleine d’allégresse. C’est bien le terme qui convient à cet état d’euphorie profonde. Connexion directe à notre intériorité, au plus intime de nous-mêmes, nous avons, nous les femmes, cette accès à notre profondeur à partir de ce jour là.
Je n’ai pas eu besoin de faire une séance de sophrologie pour me mettre à l’écoute de mes sensations corporelles ! Mal aux seins, aux reins, nausées, dégoût, sommeil, etc. par contre j’aurais bien eu besoin de plusieurs séances de sophrologie, pour les écouter tous ces maux, les apprivoiser, les laisser m’habiter pour quelques mois.
J’aurais bien eu besoin de sophrologie pour me trouver belle avec ma nouvelle garde robe, et mes bonnets 95 C…
J’aurais bien eu besoin de sophrologie pour encore mieux me connecter à mon petit, pour nous préparer tous les deux à la rencontre, à la « dé-fusion »…et surtout j’aurais bien eu besoin de sophrologie pour gérer les imprévus…
La césarienne que m’a annoncée mon gynécologue après l’examen qui a confirmé que mon bassin est trop petit pour accoucher par voie naturelle, m’a plongé dans un désarroi sans nom !
J’étais incapable de mettre mon enfant au monde ! Ni lui ni un autre, jamais. Je n’étais pas faite pour donner la vie. Dans un autre temps, un autre siècle, mon enfant serait mort, ou moi, ou les deux.
Je sais que cela paraît idiot comme résonnement, mais c’est ce que j’ai ressenti, une déception immense que j’ai traîné pendant longtemps dans ma vie.
La sophrologie m’aurait permis d’accepter, de me préparer, de moins souffrir après dans mon corps et dans mon esprit, et de penser tout autrement : j’aurais sauté de joie (dans ma tête) en me remerciant d’être née à une époque qui me permettait d’être mon bébé et moi en bonne santé, j’aurais embrassé les infirmières, oublié en un rien de temps (le temps de respirer) les douleurs et les déceptions.
Je pense que ma vie aurait pris une autre direction.
Alors ne vous privez pas de la sophrologie, c’est le plus beau cadeau que vous puissiez faire à votre bébé, et à votre vie.
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